Amende pour feu rouge : que dit la loi et quel montant prévoir ?

135 euros, d’un simple flash à une procédure judiciaire : la sanction pour un feu rouge grillé ne laisse aucune marge de manœuvre. L’ardoise s’alourdit vite, et le permis n’en sort jamais indemne.

Ce que prévoit la loi en cas de feu rouge grillé

Le code de la route ne fait pas de détour : franchir un feu rouge, c’est commettre une infraction, point final. Le texte vise sans ambiguïté la sécurité collective. Dès lors qu’un véhicule dépasse la ligne d’arrêt alors que le signal est au rouge, la contravention de quatrième classe tombe, peu importe le type de véhicule ou le permis détenu.

En pratique, les forces de la sécurité routière, qu’il s’agisse d’agents en chair et en os ou de radars automatiques, scrutent chaque intersection. Un flash, une photo, et la sanction s’enclenche. Le conducteur épinglé s’expose alors à plusieurs conséquences :

  • Retrait de quatre points sur le permis de conduire
  • Inscription de l’infraction au fichier national

Le passage au feu orange n’offre pas systématiquement une échappatoire. La règle distingue : franchir l’orange n’est sanctionné que si le conducteur aurait pu s’arrêter sans danger. Le moindre doute, la moindre précipitation, et l’agent tranche.

Partout en France, en ville comme à la campagne, l’automatisme prévaut. Même à minuit sur une avenue déserte, la règle s’applique. La vigilance au volant s’impose comme une seconde nature pour quiconque tient à ses points. Les chiffres de la sécurité routière ne mentent pas : la rigueur du texte cherche à limiter les drames aux intersections, là où la priorité ne se discute pas.

À combien s’élève l’amende et quelles sanctions sont appliquées ?

Griller un feu rouge ne se résume jamais à une simple amende. En France, la sanction est claire : l’amende forfaitaire atteint 135 euros. Ce montant peut bondir à 375 euros si le paiement traîne au-delà du délai légal. Et ce n’est jamais tout : le retrait de quatre points accompagne systématiquement la verbalisation.

Sur le terrain, la procédure ne laisse pas place au doute. Radar automatique, contrôle direct : le paiement de l’amende est attendu sous 45 jours (ou 60 jours via internet). Passé ce délai, la somme grimpe à 375 euros. Les conducteurs en période probatoire sont particulièrement exposés : avec seulement six points au compteur, la sanction peut conduire tout droit au stage de récupération de points, dernière chance avant l’invalidation du permis.

Mais le dossier peut aller plus loin. En cas de récidive ou de circonstances aggravantes (multiplication des infractions, accident à la clé), le tribunal de police peut suspendre le permis, voire ajouter des sanctions complémentaires. Et ce n’est pas tout : la prime d’assurance auto risque fort d’augmenter après une verbalisation, impact durable sur le budget du conducteur.

Le stage de récupération n’est pas imposé d’office, mais il permet, en suivant une session agréée, de récupérer jusqu’à quatre points. Un choix judicieux pour éviter de voir son solde s’évaporer, en particulier si l’on est souvent sur la route et soumis à des situations parfois piégeuses.

Contester une amende pour feu rouge : démarches et conseils pratiques

Recevoir une amende pour feu rouge ne signifie pas forcément accepter sans discuter. Si la situation s’y prête, la contestation est légitime. La loi prévoit une procédure encadrée : le délai pour lancer une contestation d’amende est de 45 jours après réception de l’avis. Après, la majoration s’applique automatiquement.

Comment procéder ?

Voici les étapes à suivre pour faire valoir vos arguments :

  • Réunissez les justificatifs : photo du radar, avis de contravention, témoignages si besoin.
  • Envoyez une requête en exonération par lettre recommandée à l’officier du ministère public (adresse mentionnée sur l’avis).
  • Développez vos raisons : signalisation absente ou illisible, intervention d’un véhicule prioritaire, ou erreur d’immatriculation par exemple.

Si la situation se complique, consulter un avocat en droit routier, tel que Etienne Lejeune, peut s’avérer judicieux, notamment en cas de convocation devant le tribunal de police. Un professionnel saura repérer les failles du dossier ou pointer une irrégularité de procédure.

À noter : régler l’amende revient à reconnaître l’infraction et bloque toute contestation. Mieux vaut patienter si l’on a l’intention de défendre son dossier. Si la contestation échoue, le juge peut confirmer la sanction, voire l’alourdir selon les circonstances. Ce recours appartient à tout conducteur qui estime la verbalisation contestable, à condition de respecter scrupuleusement le calendrier et d’apporter des preuves tangibles.

Jeune femme dans sa voiture tenant un avis de contravention

Bonnes habitudes à adopter pour éviter les erreurs au feu tricolore

Respecter le feu rouge semble une évidence, et pourtant, la circulation dense, la fatigue ou l’inattention en font parfois un piège, même pour les conducteurs les plus expérimentés. La sécurité routière repose sur la vigilance et l’anticipation. Avant d’aborder chaque croisement, ralentir franchement et observer l’environnement immédiat : piétons inattentifs, deux-roues en approche, panneaux provisoires. C’est ce type d’attention qui protège du retrait de points ou d’une amende.

Pour limiter les risques, prenez l’habitude d’analyser activement le feu tricolore. Si le feu passe à l’orange, la règle est limpide : il faut s’arrêter, sauf si vous êtes déjà engagé. Forcer le passage peut coûter cher, tant pour le portefeuille que pour le solde de points. Les conducteurs en période probatoire n’ont pas de marge. Le stage de récupération de points, souvent vécu comme une contrainte, rappelle que la prévention reste la meilleure solution. Les sessions de sensibilisation sécurité routière apportent des repères concrets, mais l’idéal reste de ne jamais en avoir besoin.

L’expérience joue aussi son rôle. Participer à des stages ou à des opérations de sensibilisation permet de gagner en sérénité au volant. On y apprend ou on y révise la notion de distance d’arrêt, l’attention au signal, le contrôle du champ de vision. Considérez les feux tricolores non comme des obstacles, mais comme des alliés : ils organisent le trafic et protègent chaque usager. Une vigilance accrue face à ces signaux reste la meilleure stratégie pour éviter sanctions, pertes de points et mauvaises surprises au volant.

Au fil des trajets, la rigueur au feu rouge devient un réflexe. Là, à l’angle d’une grande avenue ou d’une rue déserte, c’est elle qui fait la différence entre un simple croisement et la sortie de route administrative. La route, elle, n’accorde jamais de seconde chance à la légèreté.